Le concept de flow issu de la psychologie positive

Au fil de mes lectures sur l’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman, j’ai identifié le concept de flow ou de fluidité comme un allié pour la gestion de la charge mentale.

Ce concept « d’expérience optimale », a été décrit la première fois par le psychologue hongrois et américain Mihaly Csikszentmihalyi (1934-2021), figure majeure du courant de la psychologie positive.

Les thèmes de la créativité et du bonheur étaient au cœur des recherches de ce psychologue !

De fil en aiguille, j’ai voulu approfondir ce concept pour pouvoir vous le partager.

C’est dans une revue québécoise de psychologie que j’ai pu lister les leviers de cette expérience optimale que tout le monde est en mesure d’atteindre dans son quotidien. Vous trouverez la référence en bas de l’article.

Le flow : un état actif, source de bien-être

Le flow est décrit comme une expérience consciente, positive et complexe qui survient lorsque notre concentration est maximale lors de la réalisation d’une activité particulièrement appréciée.

C’est ce moment où l’on se sent en pleine maitrise de ce qu’on est en train de faire, à tel point que même la notion du temps s’efface. On pourrait le comparer à une sorte d’état de grâce.

Cet état peut apparaître lors d’une compétition sportive, d’un travail artistique mais aussi de tâches plus courantes pour lesquelles nous sommes investis : jouer à un jeu vidéo, cuisiner ou encore faire du bricolage.

Le flow apparait lorsqu’on est pleinement actif, immergé dans l’action.

Ce qui le caractérise est le ressenti d’une grande satisfaction à mener cette tâche pour laquelle nous avons les capacités nécessaires et adaptées.

Les caractéristiques combinées de l’état de flow

Plus précisément, il est possible d’identifier un état de fluidité quand plusieurs caractéristiques sont réunies dans un état de conscience et d’action :

  • Un but clairement défini avec une forte motivation personnelle pour l’atteindre
  • Une rétroaction immédiate, c’est-à-dire un retour direct, instantané d’un ressenti positif en menant cette action
  • Une concentration sur la tâche menée
  • La perception du contrôle de la situation
  • L’absence de préoccupation à soi, c’est-à-dire que la conscience est orientée sur l’action et pas sur sa propre personne, comme une forme de détachement, une liberté.

La personne se trouve dans la réalisation d’une passion « harmonieuse » et non dans un moment de ruminations.

  • Une notion du temps altéré avec ce moment qui s’écoule de façon fluide.
  • Une tâche mobilisant les capacités et les compétences de l’individu, adaptées au défi à relever.
  • Un cercle vertueux d’évolution, de développement personnel, car à chaque défi réussi, l’individu cherchera à gravir la marche supérieure.

Lorsque ces éléments sont présents, le flow peut émerger.

Mais que se passe-t-il lorsque cet équilibre est rompu ? Les chercheurs évoquent le risque de basculer du côté de l’ennui, de l’anxiété ou de la souffrance.

Un équilibre intermédiaire entre l’ennui et le stress

Face à la tâche à mener la recherche a démontré que le flow se situe dans une zone intermédiaire située entre

  • L’ennui, quand l’activité à mener n’est pas suffisamment stimulante par rapport aux compétences à mettre en jeu, comme une tâche très répétitive reposant sur des choses trop simples à réaliser.

Quand l’ennui perdure il peut finir par se transformer en anxiété

  • Le stress, quand le défi à mener est trop important vis-à-vis des compétences insuffisantes à sa disposition. Il est alors question d’inquiétude, d’anxiété qui s’installent face à des exigences trop élevées

Flow

Il apparait que le flow va donc étroitement dépendre du contexte, des conditions de l’environnement, des activités à mener par rapport à ses propres compétences.

Il me semble que quand les conditions ne sont pas favorablement réunies elles peuvent provoquer une charge mentale anxiogène et négative pour la personne qui le ressent, quel que soit le domaine de vie considéré : familial, professionnel, social, personnel…

Le flow à utiliser comme une boussole d’orientation

Il me parait efficace, pour trouver son état de flow, de mener une analyse de ses propres ressources par rapport aux exigences attendues dans différentes situations.

Il est toujours très difficile de s’auto-évaluer. C’est pourquoi être accompagnée.e pour faire ce travail d’identification de ses compétences et de ses capacités par rapport aux défis à relever dans son quotidien, est une aide précieuse à ne pas négliger.

Cela peut vous aider à :

  • Identifier vos points d’optimisations, de compétences à développer pour relever une tâche demandée
  • Orienter vos choix d’activités vers votre zone idéale de compétence, la zone de flow, en allégeant votre charge mentale
  • Questionner votre réelle motivation par rapport à un but fixé ou par rapport à une passion qui vous anime (le dessin, le sport, la cuisine, le bricolage…)
  • Vous sentir plus en alignement avec votre environnement, qu’il soit professionnel ou familial, par rapport aux attentes que vous
  • Mieux prendre conscience de vos prises de risque en toute sécurité pour parfois savoir sortir de votre zone de confort
  • Réussir à vous déployer dans vos vie professionnelle ou familiale, en vous appuyant sur une plus grande confiance grâce à un ressenti de « performance »

Le flow vous aide à harmoniser vos pensées, vos sentiments, vos désirs et vos actions. Il est donc à mon sens un excellent outil à investiguer et à travailler pour son bien-être.

Et vous où en êtes-vous de votre « état de flow » ?

Avez-vous identifié les actions, passions qui pourraient le nourrir ?

N’hésitez pas à me contacter pour en échanger et me poser de plus amples questions à ce sujet.

Pour aller plus loin ….

Les clés de cette expérience optimale, accessibles à tous au quotidien, ont été détaillées dans une étude publiée par la revue québécoise : Le Point sur le flow (Juin 2025).

https://www.erudit.org/fr/revues/rqpsy/2017-v38-n1-rqpsy03082/1040070ar.pdf