Aujourd’hui, dans la série des portraits « de surcharge mentale », je vais vous parler d’Hugo, 24 ans, tout juste diplômé.
Son Master en poche, il s’apprête à franchir une nouvelle étape décisive de sa vie : l’entrée véritable dans le monde professionnel.
Pendant ses études, il a eu la chance de réaliser une alternance dans une entreprise qui l’a accueilli durant cinq années.
Cinq années qui ont rythmé son quotidien, au point de lui donner le sentiment que son avenir était déjà tracé.
Il s’imaginait continuer naturellement dans cette structure, évoluer peu à peu, prendre de nouvelles responsabilités et construire sa carrière dans une continuité rassurante.
Les choses ne se sont pas déroulées ainsi malheureusement.
Les premiers doutes
À la fin de son parcours étudiant, Hugo a été traversé par une vague de doutes qu’il n’avait pas anticipée.
Tout semblait en place, et pourtant, il a ressenti une peur profonde : celle de ne pas trouver sa place dans ce monde professionnel qui l’attend.
La fin de ses études, au lieu d’être un moment de célébration et de fierté, a ouvert une brèche dans laquelle se sont engouffrées ses incertitudes.
Il s’est mis à se demander :
- Suis-je vraiment fait pour ce métier ?
- Est-ce que je mérite ma place parmi les autres ?
- Comment réussir à me distinguer sur un marché du travail aussi compétitif ?
Ces questions, bien qu’universelles, ont pris chez lui une ampleur particulière.
Derrière se cachait en fait une angoisse plus profonde : celle de se confronter au regard des autres, à leurs attentes, à leur jugement.
La perte de repères
L’alternance avait offert à Hugo une structure rassurante. Il savait chaque jour ce qu’il avait à faire, il avait un cadre, une équipe, un tuteur.
Même si la charge de travail pouvait être lourde, il y avait toujours une forme de sécurité dans cette routine. Aujourd’hui, ce cadre n’existe plus.
À la place, il découvre un champ immense de possibilités… mais ce champ ressemble pour Hugo à une énorme inconnue.
Comment choisir ? Où se tourner ? Comment savoir si telle entreprise ou tel poste est le bon pour lui ?
Hugo se sent perdu.
L’enthousiasme qu’il pensait avoir à l’idée de commencer sa carrière s’est transformé en un sentiment de vertige.
Le saut dans la vie active, qu’il imaginait stimulant, lui apparaît désormais comme une montagne trop haute à gravir.
Il commence à souffrir d’insomnie, il ressent la boule au ventre dès qu’il souhaite envoyer un CV, il ressent une fatigue qui l’incite à repousser chaque jour ses actions à mener…
La question de la confiance en soi :
Ce qui fragilise encore davantage Hugo, c’est son manque de confiance en lui.
Malgré son expérience déjà acquise en entreprise, malgré son diplôme qui témoigne de sa persévérance et de ses compétences, il peine à voir la valeur de ce qu’il a accompli.
Il minimise ses réussites, se compare aux autres, a l’impression d’être moins bien que ceux qui ont déjà trouvé un poste ou qui semblent avancer sans hésitation.
Ce doute permanent le freine dans ses démarches.
Rédiger un CV lui paraît une tâche insurmontable, rédiger une lettre de motivation devient une source d’angoisse, et même postuler à une offre lui demande un effort considérable.
L’image qu’il renvoie, ou qu’il pense renvoyer, occupe une place disproportionnée dans son esprit : Et si je paraissais incompétent ? Et si je n’étais pas à la hauteur ?
La surcharge mentale
À travers l’histoire d’Hugo, nous percevons clairement les mécanismes de la surcharge mentale. Ce n’est pas uniquement la quantité de tâches à accomplir qui l’épuise, mais le poids des pensées qui l’envahissent.
Il réfléchit trop, anticipe trop, se projette dans des scénarios négatifs qui le paralysent.
Chaque étape de sa recherche d’emploi, qu’il s’agisse d’identifier une offre, de mettre à jour son profil sur LinkedIn, ou de préparer un entretien devient le théâtre d’un dialogue intérieur incessant.
Au lieu d’agir avec confiance, il doute, tergiverse, remet à plus tard.
Plus il retarde l’action, plus il culpabilise… et plus il se sent dépassé.
Comment aider Hugo ?
Face à cette situation, plusieurs pistes peuvent être mises en place pour l’aider à retrouver de la sérénité et à avancer dans sa vie professionnelle :
Lui redonner confiance en lui
Avant toute chose, il est essentiel qu’Hugo prenne conscience de tout ce qu’il a déjà accompli.
Il ne s’agit pas seulement de son diplôme, mais aussi de son expérience concrète en entreprise, de ses projets réussis, de ses compétences techniques et relationnelles.
Un travail d’inventaire peut l’aider : noter ses réussites, même les plus petites, se rappeler des compliments reçus, des missions réussies.
Ces éléments factuels lui permettront de voir noir sur blanc qu’il a de la valeur et des ressources solides.
Travailler sur ses valeurs
La confiance en soi s’enracine aussi dans la clarté intérieure.
En aidant Hugo à identifier ses valeurs profondes, ce qui est important pour lui, ce qui le motive, ce qu’il refuse, il peut trouver son cap.
Il pourra alors rechercher une entreprise dont la culture correspond à ses convictions, plutôt que de se lancer dans une quête floue et anxiogène.
Quand on sait ce que l’on veut défendre, on choisit mieux et on doute moins.
L’aider à s’organiser dans sa recherche
L’un des grands pièges de la recherche d’emploi, c’est de la vivre comme une montagne insurmontable.
En fractionnant les étapes, en établissant un planning clair, en fixant de petites actions quotidiennes, Hugo pourra avancer pas à pas sans se sentir noyé.
Par exemple : un jour consacré à la mise à jour du CV, un autre à la veille des offres, un autre encore à la rédaction de candidatures ciblées.
Chaque action accomplie devient alors une victoire, et l’ensemble semble plus gérable.
Définir un plan d’actions et identifier des ressources
Hugo n’a pas à traverser cette étape seul. Il existe des structures d’accompagnement, des coachs, des associations, des réseaux professionnels.
Être entouré, soutenu, conseillé, peut faire toute la différence.
En l’aidant à identifier ses ressources et à les mobiliser, on lui offre non seulement des outils concrets, mais aussi une présence rassurante.
Le chemin vers la sérénité
L’histoire d’Hugo illustre bien le fossé qui existe parfois entre les attentes sociales et la réalité intérieure.
D’un point de vue extérieur, il a tout pour réussir : un diplôme reconnu, une expérience solide, une jeunesse pleine de potentiel.
Mais intérieurement, il se sent fragile, déstabilisé, écrasé par les attentes.
C’est un rappel important : la réussite ne dépend pas seulement des compétences techniques ou du parcours académique.
Elle repose aussi, et peut-être surtout, sur la capacité à croire en soi, à s’autoriser à avancer, à accepter que l’on apprenne en chemin.
Une aide aux transitions de vie
Hugo n’est pas seul dans cette situation. Beaucoup de jeunes diplômés vivent ce décalage entre l’image qu’ils projettent et leurs ressentis intérieurs.
Le passage de la vie étudiante à la vie professionnelle est un bouleversement qui demande du temps, de la bienveillance envers soi-même, et parfois un accompagnement extérieur.
Aider Hugo, c’est lui rappeler qu’il n’a pas à être parfait, qu’il a déjà prouvé sa valeur, et qu’il a le droit de chercher l’environnement qui lui correspond vraiment.
C’est aussi l’encourager à poser un pas après l’autre, sans se comparer en permanence aux autres.
Petit à petit, avec de la clarté, de l’organisation et un travail sur la confiance, Hugo pourra transformer cette période de doute en une véritable opportunité : celle de construire une carrière alignée avec ses valeurs et porteuse de sens.
Vivez-vous la même situation qu’Hugo ou vous connaissez-vous quelqu’un autour de vous qui est dans ce cas de figure ?
Nous pouvons en parler ensemble pour voir comment je peux vous aider concrètement.